Informations france: à Quito, les rues livrées aux forces de l’ordre, le président Noboa sur tous les fronts

Publié le : 11/01/2024 – 11:12Modifié le : 11/01/2024 – 11:14

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Les rues de Quito se sont peu à peu vides de leurs habitants. Avec la fermeture des écoles et universités pour une semaine, les jeunes restent chez eux, recevant pour ceux qui le peuvent leurs cours en virtuel. Et tous ceux qui peuvent télétravailler le font, rapporte notre correspondant à Quito, Éric Samson. Ce n’est pas le cas de Carlos Guastai, concierge dans un immeuble du Nord de Quito. « Les gens après l’attaque contre la chaîne de TV sont devenus très tendus, très nerveux, raconte Carlos Guastai. Beaucoup sont rentrés chez eux et ils ne veulent plus sortir ».

Les multiples attentats dans plusieurs provinces du pays, les soulèvements dans une demi-douzaine de prisons, les prises d’otages et les fausses informations qui continuent de circuler sur les réseaux sociaux appartenant à la population.

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« Les gens sont déconcertés par l’évasion ces derniers jours de ces deux dirigeants narco importants qui étaient en prison. En fait, on ne sait pas si l’administration publique, la Justice, la Police sont du côté des citoyens ou des délinquants. Tout le monde doute de tout le monde », reprend Carlos. En décembre, dans le cadre de l’opération « Métastases » anti-corruptionde nombreux juges, policiers et procureurs avaient été arrêtés, quelques jours après une déclaration de l’ambassadeur américain en Équateur sur l’étendue de la pénétration du narcotrafic dans le pays.

Daniel Noboa sur le devant

Dans une interview accordée mercredi au média local, Radio Canelale président Daniel Noboa a demandé le soutien populaire à un projet de loi d’amnistie visant à protéger les policiers et les militaires qui utilisent leurs armes dans la guerre déclarée aux 22 groupes criminels désignés dans le décret pris mardi (Águilas, ÁguilasKiller, Caballeros Oscuros, ChoneKiller, Choneros, Corvicheros, Cuartel de las Feas, Cubanos, Fatales, Gánstcr, AK47, Kater Piller, Lagartos, Latin Kings, Lobos, Los p.27, Los Tiburones. Mafia 18, Patrones, R7, Tiguerones et Mafia Trébo ).

À la question d’un auditeur affirmant que les gens ne veulent pas que les criminels soient capturés, mais plutôt tués, le président a répondu – sans répondre – : « Mon opinion est que tous ces groupes sont des ‘objets’ militaires. Donc s’ils veulent résister aux forces armées, s’ils veulent faire les malins comme sur ces vidéos sur les réseaux sociaux où ils défient les militaires, montrent leurs armes et tirent en l’air, où ils revendiquent leur appartenance à des gangs, ‘ je leur dis : soyez courageux : battez-vous’. »

Pour mémoire, après avoir d’abord décrété l’état d’urgence lundi après l’évasion du chef du gang des Choneros, Adolfo Macias, alias « Fito », qualifié d’ennemi public n°1, Daniel Noboa a le lendemain déclaré fils paye en état de « conflit armé interne » en raison de la dégradation de la situation sécuritaire. L’Église et la société civile ont lancé un appel mercredi pour le respect de l’ordre constitutionnel et de l’unité nationale.