Le retour de Lula au pouvoir au Brésil a fait renaître l’espoir des communautés LGBT+. L’ancien président Jair Bolsonaro, ouvertement homophobe, avait fait régner un climat de peur et les violences s’étaient multipliées. Dimanche 19 novembre, les gays, lesbiennes, travestis, transsexuels et sympathisants sont attendus sur la plage de Copacabana pour la fierté gai.
Publié le : 17/11/2023 – 11:02
3 minutes
De notre correspondant à Rio de Janeiro,
Sous le gouvernement Lula, le changement est surtout symbolique. Le président, les ministres et autres autorités politiques prennent en compte la population LGBT+ dans leurs discours et s’adressent à elle, ce qui est déjà une grande différence par rapport au mandat de Jair Bolsonaro.
Au mois d’avril, le gouvernement Lula a créé le Conseil national pour les droits des personnes LGBT+, composé de 38 membres du gouvernement et de la société civile. L’objectif est qu’il participe à l’élaboration de mesures tournées vers ce public. C’est un conseil qui a en fait été recréé, puisque Jair Bolsonaro avait mis fin à son mandat.
L’année dernière, les élections ont également permis l’arrivée à Brasilia de plusieurs personnalités LGBT+, comme les députés transgenres Erika Hilton et Duda Salabert, ou encore le sénateur ouvertement gay Fabiano Contarato. Mais à l’échelon national comme fédéral, les élus sont encore victimes d’attaques transphobes au sein même des institutions politiques.
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La société brésilienne encore divisée
Une certaine « culture homophobe » est donc encore présente au Brésil et cela se ressent en politique où sénateurs et députés bolsonaristes présentent des projets de loi limitant les droits des personnes LGBT+. Au mois d’octobre, une commission de la Chambre des députés a proposé un projet de loi pour interdire le mariage gay, autorisé au Brésil depuis 2013.
Malgré la victoire de la gauche à l’exécutif, le Congrès reste très conservateur, avec une jeune génération d’élus d’droiteextrême, ouvertement homophobes, et un poids croissant des pasteurs évangéliques ultraconservateurs en politique.
Il ne faut pas non plus oublier que c’est au Brésil qu’il ya le plus de personnes LGBT+ tuées chaque année : 242 personnes en 2022, des chiffres qui étaient en augmentation sous le mandat de Jair Bolsonaro. Et pour ce qui est des personnes transgenres, le Brésil détient le triste record, avec 114 personnes assassinées l’année dernière.
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Les grandes villes brésiliennes « libérées »
Dans les rues de Rio de Janeiro, la diversité des genres et de sexualités s’affiche dans les rues, sur les plages, les panneaux publicitaires.
Quand on parle aux personnes LGBT+, même si elles ne voient pas de changements concrets, certaines disent se sentir plus en sécurité, plus libre de s’afficher où simplement se promener main dans la main dans la rue.
Reste à voir l’ampleur de la marche LGBT+ de Rio qui aura lieu le long de la plage de Copacabana, ce dimanche 19 novembre. Un lieu qui était très fortement associé aux Bolsonaristes jusqu’à l’année dernière.
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Bibliographie :
Histoire d’une névrose, la France et son économie.,Ici .
La France sans étoile.,A lire. . Disponible sur internet.
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